Fin avril, vingt-huit Sœurs de St. Joseph, venant de quatorze pays, répartis sur cinq continents, se rassemblèrent à Brentwood, New York, pour examiner comment, par leur présence et leur influence, elles pourraient collaborer avec leur représentante à l’ONG aux Nations Unies, pour parvenir à un développement durable. Parmi leurs activités, il faut citer la ratification d’une déclaration, sur le changement systémique, en vue d’un développement social durable, qu’elles présentèrent à l’Ambassadeur d’Autriche, Monsieur Martin Sajdik, président du Conseil économique et social (ECOSOC). Cette déclaration sera la base de leur travail dans les mois à venir.
Ci-dessous se trouvent (1) La Déclaration sur le développement durable et (2) quelques commentaires des participantes (traduits dans leur langue respective sur la page correspondante).
La Déclaration sur le développement durable
Depuis plusieurs siècles, les Congrégations des Sœurs de Saint-Joseph s’engagent à travers le monde dans la promotion de la justice, l’accueil des immigrés, l’éducation, la santé et des œuvres d’accompagnement de toute sorte en faveur des plus pauvres.
Cependant, nous avons réalisé que le droit pour quelqu’un de vivre dans la dignité reste un défi dans certains pays à cause du manque de volonté des dirigeants d’organiser la société dans le dessein de permettre la jouissance des droits économiques, sociaux et culturels. Dans plusieurs pays, le droit de la personne humaine est ridiculisé. L’analphabétisme, le chômage et la faim sont monnaies courantes. La pauvreté est extrême, l’économie est ruinée et la majorité des familles vivent au dessus du seuil de la pauvreté.
Ce temps de réflexion que nous venons de vivre ensemble me permet de prendre conscience de notre engagement pour la justice de tous les êtres humains. Oui, nous devons inlassablement poursuivre la construction de cette communauté nationale et internationale de justice sociale, à laquelle nous rêvons toutes. Il est impératif que nos gouvernements consacrent du temps et de l’énergie pour réduire la pauvreté, la traite des personnes dont les femmes et les enfants sont les principales victimes, la vulnérabilité de notre environnement qui nous expose tous et chacun.
Nous le savons toutes, la santé d’un peuple est l’un des moteurs essentiels pour son développement et, en toute justice, chaque personne doit pouvoir recevoir des soins dont elle a besoin pour vivre sainement.
Toutes, nous avons manifesté notre désir de développer des synergies, de renforcer nos liens avec les ONG, avec nos gouvernements pour combattre l’injustice sociale.
Oui, mais la qualité et la quantité de travail que nous avons à faire ne doivent pas nous intimider mais au contraire. Car notre implication est un signe vers la réalisation concrète d’une société plus juste pour tous les êtres humains sans discrimination.
Mimose Saintilbert, CSJ – Haïti